La Clio du constructeur français Renault

Le PDG de groupe Renault, Luca de Meo, estime que l’industrie automobile européenne pourrait être confrontée à une amende de 15 milliards d’euros pour ses émissions de carbone en raison du ralentissement de la demande de véhicules électriques.

Les constructeurs automobiles seront confrontés à des objectifs européens plus stricts en matière de CO2 à partir de 2025, le plafond des émissions moyennes des ventes de véhicules neufs passant de 116g/km à 94g/km.

Dans ce contexte – et alors que les ventes de véhicules électriques ont chuté de 10,8% sur un an – le patron de Renault a tiré le signal d’alarme en estimant que les constructeurs vont devoir réduire leur production pour ne pas être sanctionnés.

« Selon nos calculs, si l’électrique reste au niveau d’aujourd’hui, l’industrie européenne va peut-être devoir payer 15 milliards d’euros d’amende ou renoncer à la production de plus de 2,5 millions d’unités. » a déclaré Luca de Meo sur France Inter ce 7 septembre.

« La vitesse de montée en puissance de l’électrique [des ventes] est la moitié de ce dont nous aurions besoin pour atteindre les objectifs qui nous permettraient de ne pas payer d’amendes. »

« Tout le monde parle de 2035 dans dix ans, mais nous devrions parler de 2025 parce que nous sommes déjà en difficulté. »

« Il faut nous donner un peu de flexibilité. Fixer des délais et des amendes sans pouvoir les rendre plus flexibles est très, très dangereux. » a-t-il ajouté.

Pour rappel : le dépassement des limites de CO2 peut entraîner des amendes pouvant atteindre 95 euros par g/km de CO2 excédentaire multiplié par le nombre de véhicules vendus.