Renault a annoncé ce mardi 13 mai 2025 que les résultats financiers de son partenaire Nissan se traduisent par « une contribution négative » sur le résultat net du premier trimestre 2025.
Le résultat publié par Nissan en normes comptables japonaises au titre du quatrième trimestre de son exercice fiscal 2024/2025 (période du 1er janvier au 31 mars 2025), après retraitements IFRS, se traduit dans le résultat net du premier trimestre 2025 de Renault Group par une contribution négative estimée à 2 204 millions d’euros.
Cette contribution négative prend en compte les dépréciations et les coûts de restructuration nécessaires à l’efficacité des initiatives de redressement communiquées par Nissan le 24 avril 2025.
Pour rappel, à la suite des cessions par Renault Group d’actions Nissan ainsi que l’annulation des titres acquis dans le cadre de ces rachats par Nissan, la participation de Renault Group dans le capital de Nissan est, à ce jour, de 35,71 % (17,05 % d’actions Nissan détenues en direct et 18,66 % d’actions détenues dans la fiducie française dont Renault Group est bénéficiaire).
Résultats financiers de Nissan (année fiscale 2024)
Au cours de l’exercice 2024, les ventes mondiales se sont maintenues à 3,346 millions d’unités, impactées par une concurrence commerciale accrue.
Le chiffre d’affaires net consolidé de Nissan s’est élevé à 12 600 milliards de yens, générant un bénéfice d’exploitation de 69,8 milliards de yens et une marge opérationnelle de 0,6 %. La perte nette s’est élevée à 670,9 milliards de yens. Alors que le flux de trésorerie disponible et le résultat d’exploitation du secteur automobile étaient tous deux négatifs, la trésorerie nette du secteur s’est élevée à 1 498 milliards de yens.
Une année 2025 difficile pour Nissan
En 2025, Nissan s’attend à ce que l’activité reste difficile en raison d’une concurrence intense, des fluctuations des taux de change et des pressions inflationnistes. Cependant, dans le cadre de sa stratégie d’atténuation des effets des droits de douane américains, Nissan insiste sur le fait qu’elle privilégie les produits fabriqués aux États-Unis, en optimisant les capacités locales, en réaffectant la production exposée aux droits de douane et en collaborant étroitement avec ses fournisseurs pour s’adapter rapidement aux exigences du marché et s’adapter à la situation locale.
Compte tenu de l’incertitude liée à l’environnement tarifaire, les prévisions de résultat d’exploitation, de résultat net et de flux de trésorerie disponibles du secteur automobile pour l’exercice sont actuellement revues à la baisse.