Ce jeudi 12 septembre, une partie des salariés de l’usine moteur de l’équipe Alpine en Formule 1 ont manifesté devant le siège de Renault à Boulogne-Billancourt contre l’abandon du moteur Renault E-Tech en F1.
Renault souhaite stopper le développement de ses moteurs pour son écurie de Formule 1 sur le site de Viry Chatillon afin de devenir client d’un autre motoriste – très certainement Mercedes. Mais la fin des activités sur le site de Viry aura un impact sur les 350 salariés qui devraient alors être orientés vers d’autres projets en interne, tandis que plusieurs sous-traitants travaillant avec l’usine de Viry seraient eux aussi impactés par une telle décision.
Du côté de Renault, le constructeur français garde le silence et n’a pour l’instant pas encore annoncé ses plans concernant l’éventuel arrêt du développement de ses moteurs en Formule 1. Cependant, les salariés de l’usine de Viry Chatillon ont déjà manifesté leurs inquiétudes après une grève sur site, mais également une mobilisation lors du Grand Prix d’Italie où une dizaine d’employés se sont rendus début septembre pour exprimer leur mécontentement dans une tribune du circuit de Monza.
Ce jeudi 12 septembre, certains salariés se sont rendus directement au siège historique de Renault à Boulogne Billancourt pour manifester sous les fenêtre du bâtiment situé avenue Pierre Lefaucheux, tandis que d’autres étaient présents devant le circuit du Mans qui accueille la célèbre course d’Endurance des 24H du Mans.
Ce matin, j’étais aux côtés des salarié-es de Renault Alpine.
Malgré ses bénéfices élevés, le groupe arrête la motorisation F1.
+ de 2000 postes menacés, ce n’est pas acceptable.@CGTRenaultFR #Sarthe pic.twitter.com/ilT14AlIhk— Élise Leboucher (@leboucher_elise) September 12, 2024
Le maire de Viry Chatillon, Jean-Marie Vilain, et la députée de l’Essonne, Claire Lejeune, étaient également aux côtés des salariés en colère afin de dénoncer « la casse sociale et industrielle » à laquelle se livre le groupe Renault.
Les salariés de l’usine de Viry Chatillon comptent bien maintenir la pression sur le groupe Renault, alors qu’ils travaillent déjà depuis de nombreux mois sur le développement de la future unité de puissance hybride qui devrait être introduite en F1 en 2026.
Lors du prochain Comité Social et économique prévu le 30 septembre, les salariés devraient en savoir un peu plus concernant les décisions de Renault puisqu’un rapport d’expertise sera présenté.
Mobilisés ce matin✊
La fin des moteurs à Viry-Châtillon est un exemple de la casse de la filière automobile 🇫🇷 chez @renault_fr.
Nous défendons tous les emplois, de la F1 à la série, à Lardy comme à Viry. La souveraineté industrielle est la clé de la bifurcation écologique. pic.twitter.com/5ipLa05pyV
— Claire Lejeune (@ClaireMLejeune) September 12, 2024