Trois semaines après la rentrée au Texas, le WEC traversait l’Océan Pacifique pour l’avant-dernier rendez-vous du calendrier sur le Fuji Speedway où l’équipe Alpine a décroché sa première victoire avec l’A424.
Dès lundi, Alpine Endurance Team s’attelait à réviser les A424 directement arrivées d’Austin. L’équipe bouclait ensuite 254 tours en essais libres avant de s’attaquer aux qualifications avec Charles Milesi (n°35) et Frédéric Makowiecki (n°36). Le premier accédait à l’Hyperpole pour prendre la neuvième place sur la grille alors que son équipier se classait seizième à moins de neuf dixièmes de seconde du meilleur temps.
Sous un ciel menaçant, Ferdinand Habsburg (n°35) et Frédéric Makowiecki (n°36) évitaient les pièges du premier tour et réalisaient un double relais. Après un quart d’heure de course, l’Autrichien était impliqué dans un incident avec la Toyota n°8 qui l’amenait à devoir changer le bloc avant à l’arrêt suivant, mais surtout le faisait écoper d’un stop-and-go de cinq secondes le reléguant à la dix-septième place. En parallèle, le Français effectuait une belle remontée pour se hisser dans le top dix avant d’être lui aussi impliqué dans un incident avec une GT.
Paul-Loup Chatin (n°35) et Jules Gounon (n°36) les relayaient peu avant que les débats ne soient neutralisés par un full course yellow suivi d’une intervention de la voiture de sécurité consécutifs à la violente sortie de la BMW n°15. La n°35 bénéficiait d’un ravitaillement réalisé quelques instants avant la neutralisation, ce qui lui permettait de pointer en deuxième position au moment de la relance, tandis que peu après, la n°36 était pénalisée d’un drive through suite au précédent contact avec la GT.
Charles Milesi prenait le relais de Paul-Loup Chatin à un peu plus de deux heures du but. Une course à trois s’engageait alors avec la Peugeot n°93 et la Porsche n°6. Charles Milesi se maintenait en deuxième position jusqu’au dernier arrêt, où l’équipe tentait un coup stratégique en ne changeant que deux pneumatiques sur la voiture alors que les concurrents en changeaient quatre. Le gain de temps permettait à la n°35 de prendre la tête qu’elle ne lâchait plus jusqu’à l’arrivée grâce à un Charles Milesi gérant parfaitement la situation.
Déjà retardée, la n°36, où Mick Schumacher avait relayé Jules Gounon, était à nouveau retardée par la nécessité de faire un ravitaillement d’urgence durant une neutralisation et finissait quatorzième sous le drapeau à damier.
Forte de cette première victoire face à de nombreux constructeurs prestigieux dans la catégorie reine de l’Endurance, Alpine Endurance Team se concentre désormais sur la dernière course du calendrier : les 8 Heures de Bahreïn du 6 au 8 novembre.
« Cette victoire est une immense satisfaction et récompense tout le travail accompli depuis le lancement du programme. » a déclaré Bruno Famin, Directeur Motorsport Alpine.
« Signer un tel résultat dès notre deuxième saison face à une concurrence de ce niveau, c’est extrêmement gratifiant pour toutes les personnes impliquées dans le projet. La course n’avait pas débuté sous les meilleurs auspices, avec un contact et des pénalités qui nous ont vite placés dans une situation délicate. »
« Une neutralisation bien exploitée nous a permis de nous replacer, et nous avons su saisir toutes les opportunités dans une épreuve particulièrement animée. La deuxième partie a été beaucoup plus stratégique, avec des choix forts, comme le pari de ne changer que deux pneus lors du dernier arrêt. »
« C’était risqué face à des adversaires qui avaient chaussé quatre gommes neuves, mais Charles a su contenir la pression et préserver l’avantage. Nous avons choisi de viser la victoire plutôt que de jouer placés, et cela a payé. C’est une victoire collective, le fruit de l’engagement de tous, et elle nous fait énormément de bien. »
Championnat du Monde d’Endurance des constructeurs Hypercar
1. Ferrari – 204 points
5. Alpine – 84 points