C’est une petite victoire pour les salariés de l’usine Alpine à Viry Chatillon où sont développés et produits les moteurs pour l’équipe de Formule 1 du constructeur français. Le PDG du groupe Renault, Luca de Meo, a en effet accepté de rencontrer les représentants du personnel ce vendredi 20 septembre.
On le sait depuis quelques semaines maintenant : Renault souhaite stopper le développement de ses moteurs pour son écurie de Formule 1 sur le site de Viry Chatillon afin de devenir client d’un autre motoriste – très certainement Mercedes.
Mais la fin des activités sur le site de Viry aura un impact significatif sur les 350 salariés qui devraient alors être orientés vers d’autres projets en interne, tandis que plusieurs sous-traitants travaillant avec l’usine de Viry seraient eux aussi impactés par une telle décision.
Dans ce contexte, les salariés de l’usine de Viry Chatillon ont déjà manifesté leurs inquiétudes après une grève sur site, mais également avec une mobilisation lors du Grand Prix d’Italie 2024 où une dizaine d’employés se sont rendus début septembre pour exprimer leur mécontentement dans une tribune du circuit de Monza.
Du côté de Renault, le constructeur français garde le silence et n’a pour l’instant pas encore annoncé ses plans concernant l’éventuel arrêt du développement de ses moteurs en Formule 1.
La semaine dernière, certains salariés se sont rendus directement au siège historique de Renault à Boulogne Billancourt pour manifester sous les fenêtre du bâtiment, tandis que d’autres étaient présents devant le circuit du Mans qui accueille la célèbre course d’Endurance des 24H du Mans.
Visiblement, ce coup de force de la part des salariés a fonctionné puisque le PDG du groupe Renault, Luca de Meo, a accepté de les rencontrer à l’usine de Viry Chatillon ce vendredi 20 septembre a annoncé le Comité Social et Economique d’Alpine Racing.
« Le CSE d’Alpine Racing, motoriste de l’écurie française de Formule 1, annonce qu’il a obtenu un entretien avec Luca de Meo, président directeur général de Renault Group, le vendredi 20 septembre 2024 afin de porter à sa connaissance l’incompréhension liée à la fin du développement du moteur F1 en France, sur le site de Viry Chatillon, une technologie unique dans l’hexagone. » peut-on lire dans un communiqué du CSE Alpine Racing.
« Les représentants du personnel remercient M de Meo d’avoir répondu favorablement à cette requête. » est-il ajouté dans le communiqué.
Alors qu’ils travaillent déjà depuis de nombreux mois sur le développement de la future unité de puissance hybride qui devrait être introduite en F1 en 2026, la salariés comptent bien maintenir la pression sur la direction du groupe Renault, alors qu’une expertise a été lancée par le CSE pour avoir plus d’informations sur la stratégie à venir d’Alpine Racing et d’Alpine F1 Team. Un avis est attendu pour le 30 septembre.